
Date de publication: 05 Juil 2019 Déclaration préalable de la CAPN des AAE du 04/07/19
Retrouvez également ici la déclaration liminaire intersyndicale A&I UNSA, Sgen-CFDT, SNASUB-FSU
Madame la Présidente, mesdames et messieurs les membres de la CAPN,
Cher-e-s collègues,
Il est traditionnel que les personnels administratifs, toutes catégories C, B, A confondues, soient, sans peur du paradoxe, vus comme invisibles.
Puis, parfois, la lumière se fait sur eux mais pour le simple motif qu’on a besoin d’eux : nécessité fait loi.
Deux exemples récents illustrent parfaitement cette situation :
- Le travail le week-end afin de palier une nouvelle fois les insuffisances d’une application informatique ;
- La surveillance des épreuves du baccalauréat pour pallier le manque d’enseignants.
Ce dernier cas est particulièrement révélateur de la manière dont les personnels administratifs sont considérés, ou plutôt, devrait-on dire, déconsidérés. Il semble naturel à certains de leur imposer un travail, un service qui n’est pas le leur. Imagine-t-on que l’on puisse enjoindre soudainement à un personnel enseignant, à un personnel de direction, à un personnel d’inspection d’accomplir une ou des tâches qui ne leur incombent pas ?
Notre organisation l’avait écrit à Monsieur le directeur du cabinet à l’occasion des réquisitions du week-end : au-delà du fait que le droit de réquisition appartient au seul préfet, nous aurions apprécié que soit fait appel au volontariat plutôt qu’à la désignation d’office. Nos collègues disposent d’une conscience, ils sont en capacité d’apprécier les nécessités de la continuité du service public par eux-mêmes, ils l’ont prouvé à de nombreuses reprises sans qu’il soit nécessaire de les placer comme des pions sur un échiquier.
À l’heure où Monsieur le secrétaire d’Etat à l’action et aux comptes publics affirme que les fonctionnaires sont en accord avec des réformes qui consistent à les priver pour partie de l’action de celles et ceux qui les défendent, la persistance d’une culture verticale de l’autorité d’un autre âge ne présage rien de bon pour les temps à venir.
Plus que jamais A&I UNSA est et restera en défense de tous nos collègues C, B, A.
Concernant l’ordre du jour de cette CAPN, A&I UNSA continue de déplorer le nombre plus que limité de promotions de B en A pour nos collègues de la 29ème base. Deux possibilités pour 165 collègues promouvables restent un nombre trop faible, même si celui-ci a augmenté d’une unité par rapport à 2018. Nous revenons à la situation de 2017, avec certes 6 promouvables de moins. La faiblesse persistante de ce nombre de promotions pose question au regard du bilan positif des entrées dans le corps des AAE constaté dans le bilan CIGeM 2016-2018.
Comment motiver nos collègues ayant largement démontré leurs valeurs professionnelles avec si peu de promotions ?
A&I UNSA a raison de demander avec insistance la reprise d’un plan de requalification de B en A qui corresponde en nombre de possibilités à la réalité des missions exercées.
Concernant le tableau d’avancement au grade d’attaché principal, la baisse régulière du nombre de possibilités de 4 en 2017 pour 58 agents promouvables, à 3 en 2018 avec 60 agents promouvables à 2 en 2019 pour 65 agents promouvables trouve certainement son explication sur le plan des ratios promus/promouvables. Cependant il n’en reste pas moins que cette tendance doit s’inverser afin de valoriser la carrière des collègues concernés.
A&I UNSA rappelle sa revendication d’une augmentation à 15% du taux de promotion au grade d’attaché principal actuellement fixé par l’arrêté du 30 septembre 2013 à 7%.
A&I UNSA regrette à nouveau que dans le cadre des détachements et des intégrations, les universités accordent une certaine préférence aux attachés territoriaux, mettant en péril l’administration de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur.
Nous remercions nos collègues de la DGRH pour leurs participations actives au bon fonctionnement de cette CAPN.
Pour conclure cette déclaration, alors que le vote de la loi sur la transformation de la fonction publique est annoncé pour cet été, A&I UNSA continue d’affirmer que la transformation des CAP en une instance vidée de toutes ses compétences ou presque est une grave erreur de gouvernance qui ne pourra que nuire au bon fonctionnement du service public.
Les commissaires paritaires nationaux A&I UNSA