AEFE – Tunisie : à la rencontre des personnels

Compte rendu de mission auprès du lycée « Flaubert » – Etablissement à gestion directe dépendant de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE).

           

Deux réunions ont été organisées avec les personnels administratifs et les personnels s’occupant des fonctions d’entretien, de restauration ou des fonctions techniques. Elles ont eu lieu le 19 septembre à l’occasion de la venue sur place de Pierre Château, Secrétaire national de l’UNSA Education, et de Boris Faure, Secrétaire National de Aeti UNSA.

 

La préoccupation partagée par tous est celle du pouvoir d’achat : La dévaluation du Dinar face à l’Euro, l’inflation importante dans le pays, fragilise le pouvoir d’achat de tous. Les établissements compensent de manière insuffisante ces hausses, faute de marges de manœuvres suffisantes. La non convertibilité du Dinar en Euro crée également une énorme difficulté de gestion.

Il existe ensuite des inquiétudes plus spécifiques :  

Pour les personnels administratifs, elles sont notamment liées à la réorganisation du service budgétaire et comptable avec le rattachement de la comptabilité à un agent comptable qui sera localisé au lycée Pierre Mendès France. Cette réorganisation est perçue « comme une sanction déguisée » alors que, jusque là, personne n’a eu à se plaindre du service de qualité du personnel administratif.

La direction de l’établissement a pris l’engagement de ne pas obliger à la mobilité les trois personnels potentiellement concernés en direct par cette réorganisation. Les personnels souhaiteraient se voir proposés des solutions opérationnelles et voir le projet de réorganisation mieux précisé.

Pour les personnels d’entretien, de restauration, ouvriers et techniciens :

 Une des questions importantes est celle de la pérénité de leurs fonctions dont, certaines, pourraient être un jour concernées par les « externalisations » (transfert à des prestataires privés). Or, chacun est conscient que la qualité du service rendu aux élèves dépend de personnels embauchés sur des contrats longs, formés et expérimentés, et dévoués à l’établissement.

Ces personnels sont également soucieux de reconnaissance symbolique. Ils se plaignent de n’être que rarement associés aux cérémonies officielles, notamment à l’Ambassade. Ils ne veulent pas être considérés comme des personnels de second ordre.

Il existe, enfin, de très nombreuses autres revendications justifiées :

–       La question du pécule de départ à la retraite, aujourd’hui de 12 mois, un montant relativement limité, et qui surtout ne dépend pas de l’ancienneté.

–       La question du reclassement dans des échelons supérieurs, et aussi la question de l’évolution de fonction pour les personnels ayant des carrières moyennes ou longues en durée

–       Les cas individuels de personnes dont la fiche de poste a été changée, les fonctions modifiées, sans réelle concertation.

Pierre et Boris se sont engagés à être attentifs aux revendications locales. Ils les relaieront auprès des autorités françaises en Tunisie mais plus généralement pourront assurer un relais auprès des autorités de l’AEFE à Paris en cas de questions importantes nécessitant un éclairage ou une décision de la Centrale. Ils pourront aussi poser des questions écrites lors du comité technique de l’AEFE (le comité technique est l’instance de dialogue social suprême pour l’Agence. Elle se réunit environ 3 fois par an).

Les agents de l’établissement ont été invités à continuer à se structurer,  à désigner un ou des représentants, à préparer les Commissions consultatives paritaires locales (CCPL2) pour structurer les revendications de ces catégories d’agents.

Pierre et Boris ont pu rencontrer l’Ambassadeur de France en Tunisie le 19 septembre en fin de journée. Ils ont pu relayer les revendications locales. Et notamment celle d’avoir un groupe de travail (GT) spécifique à ces catégories de personnel, pour un dialogue social plus approfondi et des résultats peut être plus directs.

Conscients des contraintes de gestion de l’établissement et des efforts de la direction, Pierre et Boris sont pour une stratégie des « petits pas » en avant, pour des résultats concrets avec du temps et de la force de persuasion.

C’est de la mobilisation des agents, de leur engagement pour renforcer la structuration syndicale locale, que dépendent les résultats futurs.