Congrès 2021 : motions Vie syndicale et Europe et international

Congrès 2021 : motions Vie syndicale et Europe et international

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Vie syndicale

NOTRE SYNDICALISME

Les principes fondateurs du Syndicat de l’Administration et de l’Intendance UNSA sont : l’indépendance à l’égard de tout pouvoir ou parti politique, la démocratie interne par l’expression de chacun et l’adoption des décisions à la majorité, la volonté de l’unité la plus large du mouvement syndical.

Forte de ces principes et de son attachement aux valeurs républicaines de  démocratie,  de justice, de liberté, d’égalité citoyenne, de diversité, de solidarité, de laïcité et de préservation de l’environnement, notre organisation pratique un syndicalisme de revendication, de proposition, de contestation et de négociation au service d’un projet de transformation et de progrès social.

Dans le respect de ses valeurs, le Syndicat de l’Administration et de l’intendance Unsa, affirme ses objectifs :

Le Syndicat de l’Administration et de l’intendance UNSA se donne comme objectif de conduire son activité selon les modalités suivantes :

DÉFENSE ET PROMOTION

DES MISSIONS ET DES MÉTIERS D’ADMINISTRATION

Le Syndicat de l’Administration et de l’Intendance UNSA :

  • Exige le respect plein et entier du statut général de la fonction publique, du paritarisme et du droit syndical,
  • Affirme son attachement à un service public de qualité, seul garant de l’égalité des chances et de la satisfaction des besoins d’intérêt général,
  • Exprime sa volonté d’une gestion efficace et ambitieuse de l’ensemble des services publics d’éducation et de formation pour une émancipation de toutes et tous,
  • Refuse toute tentative d’externalisation des services publics d’éducation et de formation,
  • Soutient que la fonction d’administration générale et financière est un pilier central essentiel à l’action éducative et à la qualité du service public.
  • Refuse toute décentralisation nouvelle qui pourrait fractionner le pilotage administratif des établissements,  
  • S’oppose à tout projet éventuel de nouvelle fusion d’académies,
  • Exige la reconnaissance des compétences et des technicités des métiers,
  • Exige une véritable gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) qui s’appuie sur un dialogue social.

Le Syndicat de l’Administration et de l’intendance UNSA milite pour que :

  • Les métiers des personnels d’administration générale et financière soient connus et reconnus de toutes les citoyennes et tous les citoyens, des autres personnels, des médias mais aussi des élu(e)s et des gouvernants,
  • L’acte d’administrer et de gérer soit confié aux seuls personnels de l’AENES (Administration de l’Education Nationale et de l’Enseignement Supérieur) dont c’est le métier. Ce métier doit être reconnu au niveau ministériel et interministériel avec une égalité de traitement pour l’ensemble des personnels qui l’exerce,
  • L’unité de gestion des personnels soit maintenue dans une seule direction ministérielle et au niveau interministériel par le maintien de tous les personnels dans la fonction publique d’État,
  • Les projets de décentralisation et de fusion, préjudiciables aux statuts et aux métiers, soient abandonnés.

NOTRE OUTIL SYNDICAL

Le Syndicat de l’Administration et de l’Intendance UNSA, fort de la confiance conquise aux élections professionnelles et régulièrement confirmée, se donne comme mission de rassembler dans ses rangs le plus grand nombre de personnels de son champ de syndicalisation.

Cette mission première, permanente et immédiate, passe par une attention particulière à l’atteinte de plusieurs objectifs qui y concourent :

  • Promouvoir le syndicalisme réformiste à la rencontre des adhérentes et adhérents potentiels,
  • Organiser les différentes instances syndicales nationales et locales de façon à répondre au mieux aux attentes des adhérentes et adhérents, actifs ou retraités,
  • Garantir à chaque adhérent et adhérente une information privilégiée, précise et complète sur l’activité syndicale et corporative y compris par l’emploi des réseaux sociaux,
  • Utiliser la consultation et la participation  afin de renforcer l’implication de chaque adhérent et adhérente dans la vie de l’organisation, de la fédération, de l’union,
  • Assurer aux sections académiques l’autonomie budgétaire et de décision dans la conduite de leurs actions de développement prévues dans le cadre du Plan de Syndicalisation et de Développement,
  • Dans le cadre du Plan de Syndicalisation et de Développement, apporter un parcours de formation aux militantes et militants en responsabilité avec une attention particulière à la prise de fonction,
  • Faciliter et favoriser la relation de pair à pair et le partage d’expériences et d’informations,
  • Renforcer le dialogue entre la section académique et le secrétariat national dans une logique de soutien et d’accompagnement,
  • Encourager la participation des militantes et militants du syndicat aux instances de la fédération et de l’union pour toujours mieux faire connaitre la dimension administrative de l’action éducative,
  • Favoriser le maintien de l’adhésion des retraité(e)s et développer l’adhésion des nouveaux entrants et des contractuel(le)s.

Le Syndicat de l’Administration et de l’Intendance UNSA affirme que la cohésion sociale  repose sur un dialogue social de qualité dont l’un des ressorts est l’existence de syndicats représentatifs.

Il revendique :

  • Une reconnaissance réelle par l’employeur de l’exercice syndical et sa prise en compte dans le  déroulement normal de la carrière,
  • Que le crédit d’impôt lié à la cotisation syndicale soit porté à 100% y compris pour le calcul des frais réels.

Europe et international

Gérer en temps de crise épidémique mondiale ? Nos collègues présents dans le réseau AEFE ou culturel de l’étranger ont dû s’y habituer. A l’heure où ces lignes sont écrites un troisième confinement est annoncé dans l’hexagone et est déjà en œuvre dans de nombreux pays. L’expatriation prépare-t-elle à faire face à la ténacité du virus et à une épidémie au long cours ? Dans notre pays comme hors de France, assumer ses responsabilités professionnelles en période épidémique réclame sang-froid et sens de l’adaptation.. La culture de gestion de la crise épidémique progresse. Nous serons dans les prochains mois attentifs aux politiques de vaccination mises en œuvre à l’étranger par les autorités locales et au droit de nos collègues à bénéficier de cette protection sanitaire. Nous serons vigilants en CHSCT AEFE pour relayer les problèmes locaux et trouver des solutions. Attachés à la culture de la transparence, nous interpellerons les autorités hiérarchiques ou de tutelle chaque fois que nécessaire avec comme boussole, la préservation de la santé de tous.

I- Promouvoir nos valeurs :

Notre engagement premier est de réaffirmer en toutes circonstances notre attachement aux valeurs fondamentales du service public, à la laïcité en premier chef, et à la place des fonctionnaires dans les établissements et services français à l’étranger. Pour les réseaux éducatif et culturel nous considérons que les cadres administratifs et financiers expatriés – secrétaires généraux, directeurs administratifs et financiers, agents comptables – sont porteurs et garants de ces valeurs dans les établissements scolaires et les instituts. Nous militons en conséquence pour le maintien, voire le renforcement des d’emplois publics et des postes d’expatriés

II- Accompagner les collègues dans leur projet d’expatriation :

Le recrutement tant à l’AEFE qu’au MEAE reste concurrentiel, sur des postes à profil. Face à cette concurrence nous continuerons à conseiller au mieux nos syndiqués pour renforcer leurs chances d’être recrutés en et les accompagnant de la formulation des voeux jusqu’à la préparation de l’entretien oral.

Ce suivi personnalisé est à développer dans le réseau culturel, notre présence dans les instances du MEAE reste liée à nos des relations avec  l’ASAM-UNSA (syndicat des diplomates).

Il est plein et entier sur le réseau AEFE où nous siégeons dans les instances es qualité ou dans le cadre de la représentation fédérale et avons une bonne visibilité auprès de la direction. Si le profil « agent comptable » reste le plus recherché dans le recrutement, nous continuerons à intervenir militons pour que les gestionnaires expérimentés avec un profil essentiellement budgétaire puissent également être recrutables sur les nouvelles fonctions de secrétaire général ou de DAF non comptable. Nous demandons également la réouverture dans les plus gros établissements des postes de DAF adjoints expatriés qui, au-delà de leur importance dans le fonctionnement, servaient souvent de « porte d’entrée » dans le réseau pour des collègues plus jeunes. Nous serons également vigilants sur la tentation que pourraient avoir certains de remplacer les DAF expatriés par des résidents, voire des agents de droit local dans les établissements de plus petite taille. Enfin, nous resterons attentifs à l’équilibre des recrutements pour améliorer le renouvellement et la parité au sein du réseau des SG-DAF et agents comptables

III- La défense de l’opérateur public AEFE et l’exigence d’une     clarification stratégique pour l’avenir du réseau :

Nous continuerons à intervenir en Conseil d’administration et en Comité technique de l’AEFE pour défendre l’opérateur public dans une période propice aux grandes manœuvres, notamment des opposants à notre vision de l’enseignement français à l’étranger.

Certes, le plan triennal de baisse des effectifs n’a concerné qu’à la marge les postes des cadres administratifs et financiers  qui ont été relativement épargnés. Certes le président de la république a fixé un objectif ambitieux et réaffirmé son attachement à l’opérateur public. Mais la perspective de doublement des effectifs élèves du réseau nous semble quelque peu en trompe l’œil en faisant la part trop belle établissements partenaires privés, anciens et nouveaux, qui vont venir parfois en concurrence avec les EGD et les établissements conventionnés. Elle ne résout pas non plus le problème du déficit structurel du budget de l’Agence et en particulier celui du poids des charges pour pensions civiles insuffisamment compensées par l’Etat. Nous plaiderons donc pour un développement équilibré et raisonné de l’AEFE dans lequel l’Etat devra prendre sa juste part, y compris financière.

Nous serons également vigilants sur l’assouplissement des conditions d’homologation qui accompagne l’objectif présidentiel. La simplification de procédures bureaucratiques qui ne doivent cependant pas servir de paravent à une remise  en cause des principes et valeurs, notamment la laïcité, et à la qualité pédagogique de l’enseignement français. Nous restons attentifs à l’évolution de la gouvernance financière des EGD  (établissement à gestion directe) découlant de la séparation des fonctions ordonnateur / comptable et à ce que l’architecture interne en matière budgétaire et administrative reste cohérente malgré la multiplication des acteurs.

Nous continuerons à défendre avec ténacité  le droit à des conditions de travail respectueuses des femmes et hommes et de leurs missions et à accompagner les collègues qui se retrouveraient confrontés aux pressions de toutes natures et origines qui peuvent se faire jour, voire à des « recadrages » ou sanctions parfois injustifiés.

IV- Le développement de sections syndicales locales dans le réseau culturel et éducatif :

La structuration syndicale des personnels de recrutement local et leur encouragement à l’adhésion  reste une de nos lignes directrices lorsque le droit local n’y fait pas obstacle. Notre objectif est de stabiliser le nombre de nos syndiqués  sur la Pologne, et la Tunisie et le Maroc qui font figure de  pays « pilotes », et de développer de nouvelles sections ailleurs. Notre syndicat réaffirmera chaque fois que nécessaire son rôle de représentation des personnels  de droit local  travaillant dans des structures de coopération éducative ou culturelle auprès de leurs hiérarchies et des autorités françaises.  Les attentes de ces personnels sont le conseil, leur représentation et la défense de leurs demandes auprès des instances centrales (AEFE et MAE). Nous maintiendrons autant que possible une politique de déplacement raisonnable pour rencontrer ces personnels et entendre leurs attentes.

V- L’Internationale de l’Education, un réseau mondial dans lequel A&I UNSA doit continuer à jouer son rôle :

  • L’IE est une structure créée en 1993 et qui regroupe plus de 394 organisations membres et trente millions de personnels. Depuis une dizaine d’années, le rôle des PSE (Personnel de soutien éducatif) est valorisé. A&I UNSA a été représenté dans le groupe de travail multiculturel en place depuis 2017. La journée mondiale des PSE, qui a été lancée le 16 Mai 2018, est une des actions symboliques générée par le groupe de travail tout comme les échanges au congrès de Bangkok de Juillet 2019 qui ont intégré nos problématiques. L’épidémie du COVID a marqué un coup d’arrêt pour les échanges en présentiel et a freiné, de fait, la dynamique de travail au sein du groupe. Il faut donc souhaiter que la relance des activités aient lieu autour de la poursuite de la valorisation de nos métiers de « soutien » dans toute leur transversalité et pour continuer la modernisation des outils et campagnes de communication de l’IE afin qu’elles trouvent plus d’écho auprès de nos adhérents. La qualité de la préparation du 9ème congrès de l’IE dépendra aussi de l’écho des problématiques internationales chez nos adhérents.
  • Le comité syndical européen de l’éducation est une instance qui nous permet l’échange et la rencontre avec des organisations syndicales porteuses de valeurs européennes proches des nôtres. Si notre modèle de « service public » reste minoritaire dans l’organisation éducative mondiale qu’est l’IE les points de convergence au sein du CSEE sont plus nombreux. Nos valeurs, notre souci égalitaire, la modernisation permanente de nos modes de fonctionnements, le positionnement comme éducateurs au même titre que les enseignants font de notre mode de fonctionnement un modèle pérenne au niveau européen. Les statuts publics pour les personnels de soutien sont beaucoup plus la norme au plan européen. Le CSEE doit donc demeurer un lieu d’échange pour nouer des alliances utiles à notre action d’influence au sein de l’IE.

Pour conclure :  face à la refonte des instances de dialogue social à l’étranger et alors que le sort de la CCPCE (équivalent de la CAP pour les administratifs) n’est pas encore clairement connu, A&I UNSA doit continuer à avancer avec des objectifs réalistes mais ambitieux : demeurer une force motrice au sein du secteur international de l’UNSA Education, faire face à l’impératif d’assistance des syndiqués et de représentation des personnels dans les instances tout en ayant en point de mire les prochaines élections professionnelles. Les relations au beau fixe avec la fédération et les solidarités de travail compteront positivement tout comme le maintien d’un effectif d’adhérents suffisant dans un contexte syndical certes incertain mais où A&I UNSA reste une organisation identifiée et reconnue pour son efficacité.