La place de l’AENES dans l’enseignement supérieur : un jalon nécessaire mais pas suffisant.

La place de l’AENES dans l’enseignement supérieur : un jalon nécessaire mais pas suffisant.

Première réunion, ce lundi 21 mars 2022.

Enfin, après plus d’une année de tergiversations du cabinet de la ministre et ce en dépit d’engagements réitérés, une première réunion sur la place de l’aenes dans l’enseignement supérieur s’est tenue à la dgrh. La réunion regroupait les signataires de l’accord du 12 octobre 2020 (SGEN CFDT et UNSA) soit pour ce qui concerne l’UNSA le Snptes, ITRF bio et A&I qui pour la première fois ont pu s’exprimer en commun et en bonne intelligence sur ce sujet face à la dgrh.

Au delà du constat du lent déclin de la présence de l’aenes dans les établissements du MESRI, il s’agissait pour A&I de poser les jalons d’un plan ambitieux qui ne doit pas se contenter de déclarations de principe, l’exemple vertueux à suivre étant celui du « relevé de décisions » sur la filière administrative signé au MENJS.

Nous l’avons écrit : il ne s’agit pas d’entretenir la concurrence stérile entre Itrf et aenes mais de permettre une « conjugaison intelligente » des métiers et compétences en présence dans le respect des personnes.

Quant au mode de conjugaison, s’il convient donc d’écarter l’impératif, il convient également d’en finir avec le conditionnel. Le seul mode recevable c’est l’indicatif. Passé pour ce qui est du constat (l’objet principal de la réunion) présent pour poser les jalons nécessaires (ce fut esquissé) futur pour obtenir les résultats escomptés (cela reste à construire) : en bref rendre l’aenes attractive et la repositionner convenablement sur ses missions d’administration générale.

Certes oui, les évolutions de l’organisation des établissements d’enseignement supérieur et de recherche ont rendu sans doute moins lisible le concept « d’administration générale  » au sein d’un plus grand ensemble qui serait celui « d’administration ». Cependant, pour A&I, un exemple concluant et dynamique existe dans l’enseignement supérieur, c’est celui des CROUS au sein desquels l’aenes occupe toute sa place rien que sa place sans que cela, lorsque les DG (parfois issus de l’université) de ces structures jouent le bon jeu, fasse ombrage aux autres filières. Toutes choses comparables par ailleurs, c’est vers ce modèle qu’il faudrait tendre mais pour cela faut-il encore y mettre la bonne volonté nécessaire sans arrière pensées de jeu de pouvoir et de « division pour mieux régner ».

En conséquence , nous attendons de la dgrh dans les temps qui viennent la concrétisation de trois idées :

  • Etablir ou rétablir entre services des rectorats et établissements du supérieur un dialogue débouchant sur des « routines vertueuses » de gestion permettant la connaissance réciproque des besoins et la réponse adaptée à ses besoins par la valorisation de la filière la mieux placée pour y répondre,en adaptant le mieux possible les mécanismes de gestion ( détermination claire des besoins et compétences requises, publication des postes au mouvement suffisamment anticipée, articulation entre mobilité programmée et mobilité au fil de l’eau…)
  • Envisager la passation d’un accord (charte?) entre le ministère et France universités afin de faire connaître et valoriser les filières pour ce qu’elles sont, font et peuvent faire, sans a priori ;
  • Faire évoluer le pyramidage des catégories C, B, A de l’aenes au sein de l’enseignement supérieur afin qu’il réponde mieux aux besoins de l’administration générale et favorise la promotion interne de nos collègues.

Bien entendu, à l’heure où le différentiel indemnitaire s’est fortement creusé en défaveur des collègues de l’enseignement supérieur par rapport à l’éducation nationale, ces demandes ne peuvent faire l’économie d’une revalorisation du rifseep (ifse) de l’aenes en équité avec la filière Itrf : cette question essentielle sera traitée lors de la réunion du 31 mars.

En conclusion très provisoire un jalon est posé c’était nécessaire mais insuffisant. Nous veillerons, sans méconnaître ou sous-estimer les obstacles, à ce que le chemin soit tracé et l’objectif atteint.

Étaient présents : Pour A&I : J-M Bœuf en présence, Karim Mekneche et Pascal Camus à distance.

Pour Itrf bio : Martine Samama à distance.

Pour le Snptes : Alain Favennec en présence, Alain Halère et 2 autres collègues à distance.