Le budget des CROUS

Le budget des CROUS

Naturellement, le financement des activités des CROUS est un enjeu majeur. L’UNSA y porte une  attention particulière. Nous faisons un constat inquiétant. La subvention pour charges de service public attribuée à l’ensemble des CROUS n’a pas évolué depuis 2012. Dans le même temps les dépenses ont singulièrement augmenté. Il est également utile de noter que, durant cette période, l’activité a progressé avec  plus de logements à gérer, un nombre de boursiers en hausse sans oublier la prise en charge de la gestion de la contribution  vie étudiante et de campus (CVEC). Les dialogues de gestion entre le CNOUS et les CROUS sont tendus. Les dépenses doivent être impérativement maîtrisées. Ce point a été abordé par l’UNSA lors du CTC du 19 juillet, notamment. La Présidente du CNOUS a affirmé que la situation financière des CROUS apparaissait relativement positive. Pour l’UNSA, cette analyse est trompeuse.

Le point faible concerne la restauration étudiante à caractère social. Elle n’est plus financée à la hauteur des enjeux. Cette réalité a conduit l’UNSA à prendre, seule, la responsabilité de s’opposer  cette année au gel du prix du repas étudiant à 3€25 pour la quatrième année consécutive.

En restauration, le taux de couverture des dépenses par les recettes ne cesse de se dégrader (54%). L’engagement de l’Etat ne progressant pas, les CROUS sont tentés de développer, au-delà des besoins des étudiants, la restauration rapide moins dépensière au détriment de la restauration « assise ». Cette dégradation qualitative de l’offre n’est pas acceptable notamment dans un contexte de développement des circuits courts et de l’offre bio. Les investissements restent nettement en deçà des attentes.

Les CROUS maintiennent cette activité sous tension en finançant une grande partie de son déficit structurel par l’excédent constaté en hébergement (taux de couverture des dépenses par les recettes de 110%). Ce sont donc les étudiants boursiers hébergés dans les résidences des CROUS qui sont mis à contribution. L’UNSA s’étonne que les augmentations répétées des loyers impactant fortement le budget des étudiants n’occasionnent que fort peu d’opposition alors que les 5 cts de la restauration soulèvent régulièrement des vents de protestation.