Date de publication: 16 Oct 2024 Les bourses c’est pas automatique, pas plus dans les services académiques !
Depuis notre communiqué « les bourses, c’est pas automatique ! », la fameuse étude automatique, qui consiste à vérifier la concordance des civilités entre les fichiers de l’Education nationale et ceux de la DDFIP, puis à extraire les données fiscales a été lancée.
Sans formation, les établissements scolaires doivent s’appuyer sur les services académiques des bourses (SAB) où les agents n’ont pas été plus formés.
Pour rappel, la réforme dite de l’examen automatique ne concerne que les établissements publics. Or, outre les bourses des lycées publics, les SAB traitent également l’ensemble des demandes de bourses des élèves des collèges et lycées privés. Les bourses de lycée étant depuis cette rentrée attribuées annuellement et non plus pour toute la durée de la scolarité, cela représente un volume de dossiers plus de trois fois supérieur à instruire manuellement.
S’agissant du lancement du traitement automatisé dans Di@man des consentements donnés par les familles, qui a pour objectif de récupérer les données fiscales des familles, afin d’instruire la demande de bourse, les chiffres parlent d’eux mêmes!
Généralement, sur l’ensemble des consentements donnés par les familles, une moitié sort « en erreur/à rejouer « ; dans l’autre moitié 1/3 des demandes traitées sortent en « demandes incomplètes » et nécessitent un examen individuel par les gestionnaires des SAB pour finaliser les demandes.
Les gestionnaire SAB se retrouvent donc soit submergés de papier, soit vissés à leur ordinateur pour produire comme un robot des milliers de demandes de pièces complémentaires aux familles !
Dès l’annonce de cette « automatisation », il est venu à l’esprit de notre employeur qu’il serait aisé dès la rentrée prochaine de supprimer des postes dans les SAB. A l’heure actuelle, la demande des services est plutôt de renforcer les effectifs pour assurer la campagne en cours et il serait très malvenu de la part de l’employeur de prendre un décision aussi hâtivement.
Les élus A&I UNSA dans les différents CSA Spéciaux académiques s’opposeront à un tel redéploiement de poste s’il était présenté.
La qualité de vie au travail des personnels et l’efficacité des politiques publiques sont en jeu.
A&I UNSA appelle donc à changer de méthode : chacun, personnel et usager, s’y retrouvera.