L’évolution des missions

L’évolution des missions

L’UNSA dénonce, depuis plusieurs années (CA 2015, 2016, 2018, CTC 2017, 2018) le dysfonctionnement récurrent des applications du réseau, pour certaines leur inadaptation au regard des missions, pour d’autres, leur immaturité. A titre d’exemple, lors du CA du 5 juillet 2018, l’UNSA a témoigné du désarroi des collègues gérant l’hébergement et des étudiants (parents) face à la rigidité et aux incohérences de la nouvelle application de la centrale de réservation de logements.

D’une manière générale, ces applications et la dématérialisation des procédures ont singulièrement changé la nature du service rendu à l’étudiant. L’UNSA est intervenu dans les CA du CNOUS à de nombreuses reprises pour tempérer l’auto satisfaction du CNOUS, ce dernier arguant d’une efficacité accrue du réseau. Dans un autre domaine, la dématérialisation du dossier social étudiant a permis d’améliorer les taux de paiement des bourses fin septembre. Pour autant, l’UNSA dénonce la perte de capacité en termes d’aide aux étudiants les plus en difficulté.

La rigidité des dispositifs est destructrice de prises d’initiatives au plus près de l’étudiant. Cet affaiblissement du service public de proximité est préoccupant. L’UNSA déplore également que cette dématérialisation se traduise par une complexification des procédures pour les étudiants. Les démarches relatives à l’accès à un logement sont, à ce titre, édifiantes.

D’une manière  générale, la réorganisation des services et des procédures privilégie les contraintes de production au détriment des exigences de distribution. Le pluriel prime sur le singulier, la tête prime sur le terrain, le national prime sur le local. Cette logique centralisatrice, que la GBCP n’a fait que renforcer, génère, notamment, l’édification de tours d’ivoire (comités de  direction, comité de pilotage…..) n’offrant aucune vue panoramique sur les réalités du terrain (services centraux et UG).

Alors que le système d’aide à la décision permet à la direction de connaitre à tout moment les détails de l’activité, les collègues, au niveau local, n’ont, souvent, comme seule solution de suivi de gestion, celle de s’en remettre à EXCEL.

L’UNSA, par conviction, est particulièrement attentive à l’efficience du service public, ce qui la conduit à envisager le changement comme inéluctable et nécessaire. Par contre, nous nous opposons à toute évolution induisant une adaptation de la demande à l’offre. C’est à ce titre que nous avons alerté la présidence du CNOUS (CA de mars 2017) sur les implications du « zéro cash » au sein des CROUS dans le domaine de la gestion des aides d’urgence. Les virements deviennent la règle. Ces aides, décalées dans le temps par rapport aux espèces, servent, souvent, à payer les frais bancaires. Certains CROUS ont trouvé la parade en matérialisant ces aides par la distribution de bons d’achats utilisables uniquement dans une grande surface conventionnée. Nous avons, naturellement, dénoncé fermement ces dérives, tout en regrettant que les représentants étudiants n’y soient pas plus attentifs.