Réunion sur la fonctionnarisation au Ministère de l’Enseignement Supérieur

Le 25 septembre 2018 a eu lieu une réunion au ministère à propos de la fonctionnarisation. Pascal Camus, chargé de mission CROUS pour A&I UNSA a fait une intervention. La voici.

 

Nous prenons acte, à nouveau, de l’extrême complexité de ce dossier. Nous regrettons que cette décision de procéder à la fonctionnarisation des personnels ouvriers des CROUS ait été prise dans la précipitation,  sans travaux préparatoires, sans anticipation. Le travail engagé est de longue haleine. A longs termes les obstacles devraient être levés notamment en ce qui concerne la dualité PO, fonctionnaires. Aujourd’hui, les personnels sont dans l’incompréhension voire dans l’appréhension. L’institution et les partenaires sociaux sont dans l’incapacité de répondre à leurs nombreuses interrogations. Il devient urgent de remédier à cette situation et de faire preuve de pédagogie.

 

Nous nous félicitons de la décision du ministère d’initier un rapprochement des rémunérations PO/ITRF en procédant à une refonte, une revalorisation des dispositions applicables aux personnels ouvriers des œuvres universitaires et scolaires (DAPOOUS). Nous tenons à souligner que cette nécessaire politique de convergence entre les personnels ouvriers et les fonctionnaires sur le plan de la rémunération est mise en œuvre dans le réseau depuis le début des années 2000 et que l’UNSA y a toujours souscrit.

 

Dans ce contexte, nous affirmons que cette fonctionnarisation ne doit pas se traduire par une division des personnels. Contrairement aux autres organisations syndicales, nous sommes attentifs à l’équité dans ce dossier. Les reclassements éventuels ne doivent pas placer les fonctionnaires actuels dans une situation caractérisée d’inégalité de traitement. Nous rappelons que 50 % des personnels fonctionnaires du réseau relèvent de la catégorie C, leur évolution de carrière restant  pour le moins limitée.

 

S’agissant de l’avancée du dossier, les CROUS ne peuvent plus recruter depuis le 1er avril 2018. Un certain nombre d’emplois est vacant. Cette situation génère des dysfonctionnements non négligeables qui ne peuvent que s’aggraver au regard du calendrier des concours annoncés.

 

L’UNSA est également particulièrement attentive à la préservation de l’intérêt de tous les personnels. Au-delà, nous rappelons les propos du précédent président du CNOUS qui affirmait : « les CROUS doivent sortir renforcés de ce processus ». Nous considérons que le ministère doit assurer le financement de toutes les mesures annoncées et notamment le surcoût de 10 000 € par agent choisissant la fonctionnarisation (pension civile).

 

Enfin, nous rappelons également que 60 % des personnels concernés par cette fonctionnarisation exercent dans la restauration universitaire. Ce secteur, contrairement aux affirmations, ne semble pas constituer une priorité pour le gouvernement. Le surcoût salarial des mesures annoncées ne doit pas se traduire par une dégradation de la qualité de la restauration universitaire et par la suppression d’emplois.