Date de publication: 14 Oct 2019 Les AESH, victime d’une éducation nationale sous-administrée
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AESH : Accompagnants des Élèves en Situation de Handicap
En reconnaissant que son ministère était sous-administré Jean-Michel Blanquer a fait preuve d’une incontestable lucidité.
Les mésaventures que vivent depuis la rentrée dans de nombreuses académies les AESH qui attendent leur contrat ou qui sont privés de salaire en sont malheureusement une parfaite illustration.
Le réflexe naturel de certains AESH est de s’en prendre aux collègues qui représentent « l’administration » qui les malmène : en beaucoup d’endroits, les personnels administratifs témoignent d’insultes, de menaces.
Même si cela ne réglera pas leur situation, il est nécessaire que les AESH, ainsi que l’ensemble des autres personnels et partenaires de l’école prennent conscience de l’envers du décor de ce qu’ils appellent « l’administration » :
- Pas d’outils de gestion dédié au nouveau dispositif ;
- Pas de moyens supplémentaires alors qu’il a fallu créer de toute pièce les nouveaux services départementaux de l’école inclusive ;
- Pas de moyens supplémentaires alors que les effectifs à gérer ont parfois été multipliés par 3 ;
- Absence de lisibilité sur les prescriptions notifiées par les Maisons Départementales des Personnes Handicapés qui compliquent la gestion des moyens AESH ;
- Enquêtes internes chronophages qui monopolisent les moyens déjà insuffisants au détriment du service à rendre aux AESH.
Il faut savoir qu’en certains endroits, si les services départementaux les services académiques et les établissements en charge de la paye n’avaient pas fait des efforts au-delà de leurs simples obligations de service et au détriment de leur qualité de vie au travail, les choses auraient été encore pires !
Certes, le budget 2020 de l’éducation nationale ne prévoit aucune suppression d’emplois de personnels administratifs.
Dans le contexte d’une réforme des régions académiques qui risquent de complexifier un peu plus le fonctionnement de services académiques déjà très sollicités, cela sera-t-il suffisant ? Alors quelle solution, Monsieur le ministre ?
Rien ne peut se faire sans les personnels, rien ne doit se faire contre les personnels.
Tous les personnels.
Pantin, le 14 octobre 2019
Jean-Marc Bœuf
Secrétaire général