Compte rendu GT Modernisation SIRH (11 octobre 2023)

Compte rendu GT Modernisation SIRH (11 octobre 2023)

Saison 2 – Episode 1 : Point de situation RenoiRH après les opérations de rentrée

  • Représentants de l’employeurs : le directeur du SEMSIRH et le Secrétaire Général du ministère de l’éducation nationale et de la jeunesse et du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche.
  • Représentante A&I UNSA au sein de la délégation UNSA Education : Virginie BRUN

Notre employeur considère que les opérations de rentrée se sont correctement déroulées avec quelques difficultés dans certaines académies.

A quel prix pour les gestionnaires concernés et avec quelles conséquences pour les personnels gérés ?

Les opérations de rentrée représentaient un enjeu de taille en raison du volume des situations à gérer (lauréats de concours, mobilités, promotions, recrutements et renouvellements des personnels contractuels) dans des délais contraints (congé estival, fin de la procédure dite de « prise en charge décalée » d’un mois pour les mobilités interacadémiques et l’application des consignes de la DGFIP qui reposent désormais sur une anticipation des prises en charges financières).

Les volumes de mouvements observés en paie ont atteint un niveau record sur les mois cumulés de septembre et octobre :

  • 7 163 agents pris en charge et 7019 renouvellements ;
  • 240 000 mouvements de paie alors qu’un mois ordinaire en compte 30 000 ;
  • Sans compter les 53 133 mouvements portant sur la prime pouvoir d’achat ;
  • 3 000 mobilités dont 400 avec un changement d’académie.

L’UNSA Education a rappelé le prix à payer pour les gestionnaires :

  • Une année folle sous la charge de travail et les heures supplémentaires ;
  • Un congé estival très réduit ;
  • La fuite de certains, engendrant le recrutement de nouveaux personnels non formés et donc l’affaiblissement des équipes ;
  • Des conditions de travail entrainant de l’épuisement, des burn out, des scènes de désolation…

Si l’on peut dénombrer 28 campagnes de promotions depuis le printemps, dans beaucoup d’académies, les personnels gérés sont encore en attente de leur avancement de grade, d’échelon, sans parler de la situation catastrophique de certains en position de congés maladie…

L’UNSA Education exige qu’un courrier soit adressé à l’ensemble des personnels gérés pour expliquer la cause de ces retards : le déploiement d’un logiciel inabouti.

Si notre employeur en a pris bonne note, il refuse d’admettre que la responsabilité est unique, le temps d’appropriation du logiciel par les gestionnaires serait également une cause.

L’UNSA Education ne peut entendre cela. Certes, il faut du temps pour s’adapter à un nouveau logiciel et c’est à l’employeur d’organiser une formation en amont pour une meilleure transition. Mais comment anticiper au mieux une bascule de cette ampleur avec un logiciel inabouti et donc en constante évolution.

L’UNSA Education exige que les heures supplémentaires soient payées, il est impossible pour les gestionnaires de les récupérer alors que le retard s’est accumulé. Une nouvelle prime serait méritée, celle de 500 euros, rappelée par le secrétaire général, concernait uniquement le travail fourni au moment de la bascule concomitante aux élections professionnelles.

Notre employeur reconnait que les académies sont encore sous tension. La gestion des campagnes collectives a été plus chronophage que prévue, les données récupérées dans RenoiRH ayant été partielles ou erronées, tout a dû être vérifié, voire recalculé. Ce travail n’est pas terminé.

Des évolutions sont toujours en cours et une mise à jour importante à lieu ce jour même, on ne peut que déplorer qu’elle arrive après la bataille, les opérations de rentrée auraient pu être simplifiées.

L’UNSA Education suivra de près ces évolutions sur le terrain.

L’accompagnement des équipes est évolutif et est maintenu. Notre employeur espère atteindre un régime pérenne fin 2023.

L’UNSA Education demande des renforts dans les services concernés.

Notre employeur dit avoir mis des moyens mais seulement dans la limite de l’enveloppe initiale déléguée aux académies, rien de plus.

L’UNSA Education alerte sur la quasi absence de formation des nouveaux personnels recrutés dans ces services gestionnaires, non seulement sur la pratique de RenoiRH, mais également sur la partie théorique du statut. Cette formation parait essentielle à l’UNSA Education car comment gérer correctement la carrière des personnels sans connaissance du statut de la fonction publique ?

Notre employeur reconnait cette faiblesse et note notre demande de formation initiale. La période pose problème car le personnel nommé au 1er septembre ne peut être absent du service au moment le plus lourd de l’année.

Notre employeur reconnait également le manque d’attractivité de ces postes, une seule solution pour l’améliorer, améliorer RenoiRH.

L’UNSA Education reste sceptique sur un régime pérenne fin 2023. Pour preuve la bascule des personnels de direction et des inspecteurs de SIRHEN à RenoiRH prévue initialement au 1er janvier 2024, puis repoussée en janvier 2025, n’est pas arrêtée.

Quant à la bascule des enseignants, notre employeur annonce qu’elle sera précédée d’une enquête de faisabilité lorsque RenoiRH sera efficient, avec 3 questions à se poser :

  1. RenoiRH peut-il répondre aux exigences de la gestion complexe des enseignants ?
  2. Faut-il de nouvelles améliorations pour réussir ?
  3. Faut-il un autre outil ?

Il n’est jamais trop tard pour changer d’avis et éviter une nouvelle catastrophe, mais ces questions n’auraient-elles pas dû se poser avant le déploiement initial ?

Notre employeur a également trouvé une solution pour alléger le travail de saisie des gestionnaires, le déploiement de VIRTUO !

La suite au prochaine épisode (S2 – E2), VIRTUO, quand l’agent saisit lui-même son dossier administratif…