Date de publication: 11 Avr 2022 Élections présidentielles les partis historiques boivent la tasse…
C’est ce qu’écrit le Monde ce matin 11 avril, prenant acte d’une recomposition politique d’envergure.
Les partis politiques traditionnels auront été, en plusieurs étapes, littéralement siphonnés par les trois candidats arrivés en tête hier, signal du départ donné par l’actuel président, quittant en 2017, pour ne pas dire trahissant, sa famille politique – mais était-ce bien la sienne ? – pour suivre son propre chemin.
Conscient sans doute de ce que sa victoire au second tour aurait de composite, il fit preuve de prudence au moment où il salua celles et ceux qui appelèrent, de manière directe ou indirecte, à voter pour lui ou du moins à ne pas voter pour elle, Marine Le Pen, elle qui finalement aura eu Éric Zemmour pour marchepied si ce n’est pour paillasson.
Prudence de mise car Marine Le Pen aura démontré combien elle est politicienne habile.
Cette habileté à maquiller tout ce qui est fondamentalement anti-républicain et d’extrême droite dans son projet pour la France la rend d’autant plus dangereuse pour ce qui est parfois un jeu de dupes, le report de voix au second tour.
Le vote utile l’a visiblement emporté dimanche.
Nous, attachés aux candidats de l’axe républicain au sein duquel Marine Le Pen voudrait s’immiscer en contrebande, devons veiller que ce vote utile ne devienne pas précaution inutile, avec l’extrême droite au pouvoir.
Nous qui ne faisons pas de politique, de cette politique là nous ne voulons pas.
Dimanche 24 avril 2022, ni blanc, ni nul, ni abstention, pas une voix pour l’extrême droite, pas une voix pour Marine Le Pen !
Jean-Marc Bœuf, Secrétaire général A&I UNSA, Pantin le 11 avril 2022.