En finir avec le management qui ne ménage personne

En finir avec le management qui ne ménage personne

La crise de la COVID est un révélateur cruel d’une évidence sociétale : l’accumulation des individualités ne forme pas un tout.

Nous, professionnels de l’administration des services déconcentrés de l’Etat, avons assuré, et assurons toujours, en première ligne, la continuité administrative du système éducatif.

C’est pourquoi, A&I UNSA revendique haut et fort auprès de notre employeur une pleine et juste reconnaissance des personnels administratifs des services.

A&I UNSA demande, pour chaque agent souhaitant télétravailler, la mise à disposition d’un équipement adéquat fourni par son employeur (ordinateur portable, accès au réseau, grand écran, poste ergonomique, …, assurant la qualité de vie au travail). De surcroît, nous demandons l’attribution d’un forfait « équipements » payé par l’employeur afin de compenser les coûts liés à la mise en place du télétravail (forfait internet, électricité, assurance, chauffage, aménagement d’un espace dédié dans son foyer, etc.).  C’est à l’employeur et non aux agents d’assurer l’organisation du travail.

Par ailleurs, A&I UNSA exige que chaque agent, quelle que soit son affectation, puisse bénéficier du nombre maximal de jours en télétravail prévu réglementairement. Si la situation sanitaire l’exige, l’employeur doit rendre possible le télétravail sur l’ensemble de la semaine conformément aux directives de la ministre de la fonction publique.

L’attribution de la « prime COVID n’a été, pour beaucoup, qu’opacité et déni de notre investissement indispensable et sans faille à la continuité administrative durant le confinement. Depuis la rentrée, certains services, déjà surchargés, ont connu une forte augmentation d’activité. Fort de ce constat A&I UNSA exige l’attribution d’une nouvelle vague de prime COVID distribuée de façon juste et équitable.

La gestion « kleenex » des collègues contractuel∙les qui sont précaires et ne bénéficient, ni d’un CDI, ni d’un régime indemnitaire, permettant de vivre convenablement. Sur ce point, A&I interrogera les collègues contractuel∙les afin de connaître plus précisément leur situation vécue et ainsi porter leurs revendications jusqu’au plus haut niveau.

A&I UNSA dénonce la situation des personnels administratifs en service : l’omerta et la peur doivent cesser !

Grâce à notre action le Grenelle des enseignants est devenu le Grenelle de tous les personnels. L’agenda social s’est ouvert plus précisément aux questions des personnels administratifs. Des échanges bilatéraux A&I UNSA /employeur ont permis, enfin, de faire reconnaître les spécificités de la filière administrative, qui incontournable dans le fonctionnement du service public éducatif.   Le courrier du ministre du 20 janvier 2020 adressé au secrétaire général d’A&I UNSA en témoigne.

Cette reconnaissance était nécessaire. Sans elle, rien ne pouvait être entrepris. En revanche, si elle ne se résume qu’à des mots, elle n’est pas suffisante.

Elle doit rapidement se concrétiser dans un véritable plan pluriannuel de revalorisation en faveur de tous les personnels administratifs, quelles que soient leur affectation et leur catégorie.

A&I UNSA exige une requalification des postes de C en B et de B en A, en adéquations avec les fonctions exercées.

Aujourd’hui, les grades et les corps ne correspondent plus aux missions exercées : de nombreux collègues exercent des fonctions nécessitant un niveau d’expertise et des sujétions importantes, correspondant à la catégorie supérieure à la leur. Par ailleurs, certains agents occupent des fonctions de référent dans certains services correspondant à des fonctions de pilotage et de coordination avec une mission d’adjoint au chef de bureau. Ces postes doivent obligatoirement être occupés par des B, voire des A pour les plus gros services.

A&I UNSA demande la réalisation d’une véritable cartographie des emplois afin que chacun occupe un poste correspondant à son corps, son grade et son traitement. Pour ce faire, des requalifications massives s’imposent rapidement.

A&I UNSA exige une revalorisation indemnitaire reposant sur une harmonisation pluriannuelle au sein des régions académiques en commençant dès à présent par une convergence au profit les agents relevant du BOP 214, priorisant les catégories C et B. A moyen terme, la convergence sera une nécessité entre les régions académiques puis au niveau interministériel.

La NBI est à revoir complètement dans son organisation réglementaire : le décret du 6 décembre 1991 ne correspond plus à la réalité des missions et des organisations actuelles. A&I UNSA demande qu’une réflexion globale sur la ventilation des points soit menée au niveau ministériel, devant déboucher sur un arrêté.

Chaque académie, chaque département, chaque établissement a sa propre façon de fonctionner. Un pilotage et un cadrage au niveau national permettraient une harmonisation des pratiques et des organisations de services. Aussi, il nous semble pertinent de créer un vademecum pour les encadrants, et des fiches de procédure au niveau national facilitant les prises de postes.

Notre employeur doit assurer notre formation tout au long de notre carrière et à chaque changement de poste.  On ne nait pas personnel administratif, on le devient en pratique et par une formation en adéquation avec les missions exercées.

Comment obtenir la reconnaissance de notre investissement lorsque la hiérarchie, le haut encadrement méconnait le travail réalisé et la charge qu’il représente. L’Administration doit, enfin, considérer les personnels administratifs à égalité avec les personnels pédagogiques.

Il faut que cesse notre définition par la négative en tant que personnels non-enseignants, nous sommes les PERSONNELS ADMINISTRATIFS !