Suppressions de postes à l’Éducation nationale Où, comment, pourquoi ?

Ce matin, le ministre l’a annoncé avec une certaine désinvolture et sans plus s’en préoccuper : dans le lot des 1800 suppressions prévues pour 2019, il y aura « au moins » 400 administratifs « voire davantage ».

Depuis le début, A&I UNSA est sans illusions sur les économies d’échelle que certains attendaient des réorganisations académiques.

Depuis le début, A&I UNSA défend l’idée que réorganisation ne rime pas forcément avec suppression.

Après les déjà 200 suppressions en 2018, le ministre est désormais un peu plus au pied du mur. Comment prôner une amélioration du service à rendre aux élèves, parents et personnels et, en même temps, prendre le risque de dégrader fortement le fonctionnement du système éducatif ?

Où ? Comment ? Pourquoi ?

Il est nécessaire de poser les questions avant d’apporter des réponses. Ici, c’est tout l’inverse, la réponse est donnée et ne répond à aucune des questions.

La réorganisation prétend redonner vigueur à l’école par un remembrement radical.

C’est en fait à un démembrement que nous risquons d’assister.

A&I UNSA reste fidèle à ses engagements face aux collègues :

  • Pas de suppressions de postes ;
  • Pas de mobilités forcées ;
  • Des mobilités choisies et accompagnées.

Faire mieux avec toujours moins, qui peut y croire encore ?

Faire de chaque personnel l’acteur de son propre changement, nous en sommes loin. On ne demandera pas aux personnels de réfléchir au changement, on demandera aux personnes de fléchir un peu plus sous la charge des tâches laissées par ceux qui partiront.

 

Pantin, le 17 septembre 2018

Jean-Marc Bœuf

Secrétaire général