Surveillance du bac : les personnels administratifs en première ligne ?
Pas à n’importe quel prix !

Surveillance du bac : les personnels administratifs en première ligne ?
Pas à n’importe quel prix !

Certaines organisations syndicales d’enseignants appellent à la grève de la surveillance du baccalauréat.

L’UNSA ne s’y associe pas et se refuse à utiliser ce levier revendicatif qui fait peu de cas des angoisses vécues par les élèves confrontés à un rite de passage et un passeport pour l’avenir.

Cela étant, l’initiative prise par certains recteurs et D.A.S.E.N, parfois de manière cavalière, de demander à nos collègues administratifs des services académiques voire des établissements scolaires de pallier l’absence de surveillants à l’occasion des épreuves interroge.

Il convient donc de rappeler :

– que la surveillance du bac ne relève pas des missions statutaires des personnels administratifs à l’inverse de celles des enseignants ; qu’en conséquence leur mobilisation en l’espèce ne peut l’être qu’à titre exceptionnel,

– que seul le préfet, selon des modalités qu’il faudrait définir en l’espèce, a le pouvoir de réquisition,

– que dans ces conditions, les pressions hiérarchiques qui seraient exercées sur nos collègues, notamment de catégories C et B, sont inacceptables.

En conséquence, A&I UNSA, chaque fois que la continuité du service public le nécessitera, exige :

  • que le recours à nos collègues pour des missions de surveillance se fasse sur le fondement du volontariat ;
  • qu’un ordre de mission explicite leur soit délivré, notamment lorsqu’il s’agit de les placer sous l’autorité d’une personne (chef de centre du baccalauréat) qui peut ne pas être leur supérieur hiérarchique habituel ;
  • qu’une compensation indemnitaire spécifique soit systématiquement accordée sans attendre l’éventuel versement du complément indemnitaire annuel (CIA) de fin d’année.

Pantin, le 12 juin 2019
Jean-Marc Bœuf
Secrétaire général